À gauche vraiment », c'est comme les poupées russes, on croit les avoir toutes ouvertes qu'il en reste encore à découvrir

« À gauche vraiment », c'est comme les poupées russes, on croit les avoir toutes ouvertes qu'il en reste encore à découvrir. Hier, la liste « collective et citoyenne » a présenté six noms parmi lesquels se trouve leur future tête... qui ne sera dévoilée qu'au dernier moment.

Aline Callec, 58 ans, enseignante ; Marion Gorgiard, 51 ans, maquettiste ; Guillaume Michel, 28 ans, ingénieur agronome ; Gérard Mauduit, 62 ans, ingénieur territorial, Fase ; Étienne Miossec, 67 ans, éducateur spécialisé, Fase ; Katell Rivoal, 41 ans, chercheuse en microbiologie, NPA. La future tête de la liste « À gauche vraiment 2014 » est parmi ces six... On n'en saura pas plus pour le moment. Ce faux suspense à de quoi surprendre mais Étienne Miossec le justifie : « Ce n'est pas une liste derrière un nom. C'est une démarche collective que l'on veut mener jusqu'au bout. On sait qui sera tête de liste mais on veut, collectivement, avoir un groupe de porte-parole aussi longtemps que possible. » Engagée à la suite d'un « appel citoyen », en septembre dernier, la liste « À gauche vraiment 2014 » entend donc jouer à fond la carte de la « démarche citoyenne, soutenue par des organisations politiques », que sont le NPA, la Fase, les Alternatifs et le Parti de gauche. Si on pousse ce raisonnement jusqu'au bout, on peut penser que la future tête de liste n'est pas encartée dans un parti...

« Naïf de croire aux promesses du PS »

Ce qui unit, entre autres, ces citoyens ? Une farouche volonté d'indépendance vis-à-vis du Parti socialiste et le souhait « d'offrir une possibilité d'exprimer un désaccord par rapport à la politique gouvernementale ». « Les gens qui vont croire aux promesses du PS sont bien naïfs », juge Étienne Miossec. Leur programme, dont la construction se poursuit, se décline en cinq axes. Une ville plus solidaire avec des services publics renforcés et accessibles comme la gratuité des transports en commun. « C'est un service communautaire, on le sait, mais il faut aussi des élus qui défendent ça au niveau de l'Agglo », note Gérard Mauduit. Une ville égalitaire avec des équipements de qualité dans les quartiers et un centre-ville habité. « Il faut forcer à ce qu'on réhabilite les immeubles du centre-ville, il y a un potentiel énorme », insiste Guillaume Michel qui pointe « 10 % de logements inoccupés » et une multitude de friches. Une ville qui bouge où il fait bon se déplacer à pied, en vélo, en bus... « Qu'est-ce qu'on nous propose au lieu de limiter la voiture ? Des rocades ! », se désole Katell Rivoal. Une ville qui respire, avec, par exemple, un « jardin-marché » en lieu et place du parking de la Résistance, et, enfin, une ville avec des habitants qui décident et à qui « on rend des comptes ». « Il faut arrêter de croire que les gens n'ont pas d'avis ou d'idées pertinentes, s'enflamme Guillaume Michel. Il faut leur donner le goût de s'investir. »

Télégramme 11/02
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