EXTRAIT
« Des volontés obscures »
« C'est une date historique pour moi, une date qui marquera fortement ma vie politique, lâche Christian Provost. J'ai fait le choix de quitter cette enceinte, ce que, il faut l'admettre, je n'imaginais pas il y a encore deux mois. » Mais fin janvier, le conseiller général claquait la porte du PS, « meurtri » (selon ses propres mots à l'époque) de la place que Didier Le Buhan lui réservait sur sa liste. Plus candidat, Christian Provost vit donc ses dernières semaines d'élu municipal. À regret. « Je pensais finir ma vie politique dans un rôle de passeur, de transmission, en me retirant du conseil général et en restant dans cette enceinte municipale, poursuit Christian Provost. Mais des volontés obscures m'en ont écarté. »
« Un homme droit dans ses bottes »
Si le ton employé se veut solennel, l'ex-socialiste règle ses comptes avec ses anciens amis, dénonçant notamment les « conciliabules de marchandages » dont il estime avoir été victime. « Je ne peux accepter les petits arrangements entre amis qui se détestent. C'est pour ça que je préfère avoir la noblesse de me retirer. » Amer - « Je finis ce parcours municipal en retenant qu'il faut plutôt se méfier de ses amis que de ses soi-disant ennemis »-, Christian Provost termine sa sortie verbale en insistant sur un point, bien sûr, important à ses yeux : « C'est un homme droit dans ses bottes qui quittera avec liberté cette assemblée ». Le silence se fait dans la salle. Mais Bruno Joncour ne tarde pas à prendre la parole. Et n'hésite pas à rendre hommage à celui qui fut son opposant au conseil municipal.
Télégramme
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